« Tout va bien ? » { PV Sunday-Jules Holloway }

Gabrielle & Jules

Cela faisait trois mois que les Holloway avaient aménagé à Wisteria Lane et Jules n’en pouvait plus du tout des disputes insensées et régulières entre elle et Luke. Ce n’était plus drôle du tout, entre l’hôpital et les prises de tête, ce n’était vraiment pas son passe temps. L’ex-mannequin avait même parfois du mal à garder son sourire constant. Rose était chez un ami et pour s’échapper de la maison, Jules décida de partir très tôt courir un peu pour prendre l’air et partir loin de Luke qui n’allait pas tarder à se réveiller…

En revenant de son petit tour du village, elle partit directement direction la salle de bain et y passa un bon bout de temps, seulement à sa sortie, Luke était réveillé et de bonne humeur contrairement à la demoiselle.
« Tu as bien couru ma chérie ? » « Arrête Luke, je suis pas d’humeur… » « Pourquoi tu es allée voir un ami ? » « Tu te fiches de moi Luke ? J’ai passé la nuit ici et tu le sais tr ès bien ! De toute façon, je suis majeure et vaccinée j’ai le droit non ? » « J’ai le droit de poser une question à ma femme non ? » « Joue pas à ça s’il te plait… En plus j’ai pas mal de boulot aujourd’hui donc j’aimerais rester un minimum calme… » Elle lui fit un sourire forcé qu’il savait ironique. Elle n’aimait pas lui faire du mal, et elle savait parfaitement que dès qu’il la voyait, elle lui faisait du mal. De son côté, il tendit le bras et s’assit sur le lit. « Viens là alors si tu veux te calmer… », elle savait que ce n’était pas bien mais elle ne résister pas souvent au charme de son ‘mari’.

Mais très vite, il dérapa et un léger « Je t’aime… » Sortit de la bouche du jeune homme, il ne fallait que cela pour mettre la demoiselle dans ses états, elle ne voulait pas qu’il le lui dise, car elle, elle ne ressentait pas la même chose et elle se sentait réellement coupable… Le ton monta réellement entre les deux « amis » jusqu’à ce que le gong les sauve tous les deux. Quelqu’un sonné à la porte. Jules n’était pas habillée mais ce n’était pas grave, elle n’avait pas le temps et ne voulais pas rester plus longtemps dans la pièce avec Luke.

C’est donc en serviette qu’elle couru jusqu’à l’entrée de la maison et ouvrit à la personne qui toquait. Elle affichait ce sourire qu’elle avait assez souvent, être mannequin l’avait beaucoup aidé pour ce genre de chose, cacher ses émotions et paraître naturelle alors que l’on y est pas du tout. Elle ouvrit donc la porte mais pas entièrement pour n’y passer que la tête, ce n’est pas qu’elle était pudique mais elle ne savait pas qui se trouvait derrière la porte… Et cette super voisine était Gaby, très agréable et gentille mais aussi extrêmement bavarde et curieuse et Jules se doutait parfaitement que la venue de la jeune femme n’était pas anodine surtout qu’elle était en jogging… « Hey Gabs’, tu vas bien ? Qu’est-ce qui t’amènes chez nous ? ».

Gabrielle n’attendit pas longtemps devant la porte, peut-être une minute ou deux mais pas plus. Ce fut Jules qui lui ouvrir la porte, son amie mannequin. Mais bizarrement elle affichait un sourire assez étrange, un sourire forcé ou tout simplement un sourire de mannequin. Comment croyez-vous qu’elles font lorsqu’elles ne sont pas de bonne humeur et qu’elles n’ont aucunement envie de faire un shooting ? Elles font que des sourires forcées. C’était la base dans se métier là et, bien que Gabrielle fut un mannequin assez capricieuse et qui faisait ce qu’elle voulait, elle avait eut de nombreuses fois recourt à se petit sourire là.

Elle regarda à droite et à gauche de Jules. Il n’y avait personne, personne près de la porte, même pas son mari même si elle se doutait très bien que la dispute n’avait pas pu concerner que Jules : elle ne pouvait pas s’embrouiller avec elle-même, ce serait absurde. Avec qui s’était disputait Jules ? Pour quelle raison ? Était-ce grave ? Il y avait tellement de questions qui tournaient dans le cerveau de Gaby qu’elle fronça les sourcils. Elle regarde son amie de bas en haut. Elle était en serviette, cela ne voulait rien dire mais ça intriguer quelque peu Gabrielle.

Gabrielle était une femme très curieuse, quelque peu naïve aussi mais elle sentait bien qu’il s’était passé quelque chose et que Jules voulait lui cacher. Pourquoi ? Elle n’en saurait rien si elle ne lui posait pas la question. C’était peut-être grave et en tant qu’amie elle se devait de lui poser ce genre de question, encore plus lorsqu’elle affichait un tel sourire.

« _ Ne fait pas se sourire là, je le connais trop bien et à moi on ne me la fait pas. Qu’est ce qu’il se passe ? J’ai entendu des cris en passant. Tu es sûr que ça va ? Tu peux me le dire au lieu de me le cacher, je te connais et tu es mon amie. »

Notre chère Gaby avait essayé de la prendre par les sentiments, peut-être que comme cela elle lui en dirait d’avantage et Gabrielle saurait enfin pourquoi elle avait entendu ses cris en passant. Cependant ce n’était pas sûr que ça marche, ça ne marchait pas à chaque fois et cela dépendait de la personne d’en face. Si c’était une personne qui la connaissait bien il était impensable que ça marche, encore plus avec Carlos ; en revanche, si la personne en face ne la connaissait pas bien, elle se faisait embobiner et Gabrielle repartait avec les informations qu’elle voulait et avec le sourire, fière de son coup. Seulement quand ça concernait un sujet plus grave, elle savait ne pas en faire usage sinon elle culpabiliserait quelques minutes après l’avoir fait. Ne sachant pas si c’était grave ou pas, elle décida de l’utiliser quand même afin au moins de voir quel était le sujet de leur dispute et avec qui surtout même si elle se doutait bien que c’était avec son mari.

Gabrielle mit ses mains à sa taille est attendit que Jules lui dise la vérité si elle comptait lui dire bien sur.

Gabrielle & Jules

Devant la porte, face à Gabrielle, Jules ne put s’empêcher de regarder comme à chaque fois la femme en face d’elle et d’admirer qu’à l’âge qu’elle avait, elle ne le faisait tout simplement pas, même si son nez était bien trop parfait pour être totalement naturelle. Bien sur un sourire comme en affichait Jules à ce moment là, Gaby en avait vu bien avant que la jolie blonde monte sur des podiums et donc forcément elle savait parfaitement les cerner mais elle n’était pas non plus un détecteur de mensonge, enfin cela Jules l’espérait vraiment.
Sa voisine inspecta les environs de la jeune femme ce qui fit réellement sourire Jules. Luke était en caleçon en haut et jamais il ne descendrait, il savait que la situation générée un peu trop sa ‘femme’. Mais à ce moment là, en voyant Gaby la regardait de bas en haut, elle était surtout gênée par sa tenue pas très chic… Mais bon heureusement ce n’était finalement que Gabrielle et non un voisin, la situation aurait été plus qu’inappropriée surtout lorsque l’on sait que la plupart des hommes de Fairview étaient mariés.

« _ Ne fait pas se sourire là, je le connais trop bien et à moi on ne me la fait pas. Qu’est ce qu’il se passe ? J’ai entendu des cris en passant. Tu es sûr que ça va ? Tu peux me le dire au lieu de me le cacher, je te connais et tu es mon amie. ». Les amies mannequins, Jules ne les connaissaient que trop bien et quand Gaby lui dit cette phrase, elle eut une légère impression de retour sur le podium, seulement elle voulait réellement que sa voisine veuille des nouvelles même si jamais elle ne lui dirait la vérité, ce n’est pas tous les jours que l’on annonce à une amie : « oh tu sais, je suis avec mon meilleur ami, je ne l’aime pas mais je dois rester avec lui parce qu’il a une maladie mortelle… ». Bref, ce n’était pas évident du tout. Le visage de Jules se détendit, elle regarda les environs et ouvrit un peu la porte, toujours le corps invisible à la rue ou presque.

Pour le prix à laquelle ils avaient acheté la maison, Jules aurait bien aimé qu’elle soit tout de même un peu mieux insonorisé, mince à la fin, si les voisins pouvaient entendre leurs disputent et donc tout le reste, ils n’avaient plus de vie privée ! « Qu’est-ce qu’il se passe ? Et bien rien ne t’inquiètes pas Gaby, euh… on discutait juste un peu fort, et oui oui, ca va très bien, un peu fatiguée de ma semaine mais c’est tout. ». Elle invita son amie a entré dans le salon. « Et toi tu vas bien ? Les filles sont en pleine forme ? ». Elle ne voulait pas du tout aborder le sujet qui était bien trop fragile, elle ne supportait même plus en parler et en devenait vraiment irritable.

Comme tous les maisons de Wisteria Lane, celle des Holloway était très luxueuse et bien aménagée avec des objets design et modernes. Mais c’était une de celle qui faisait tout de même le plus jeune, vu la moyenne d’âge de ses habitants et de celle des autres maisons. Elle montra un divan à Madam Sollis. « Je te laisse trente petites secondes, je vais me changer… » Elle partie rapidement du salon pour arriver dans la chambre où Luke se trouvait et l’attendait.

« Y a Gaby en bas, je m’habille et je redescends, de ton côté soit tu restes au lit, soit tu fais l’effort de te laver… ». Les deux jeunes gens savaient très bien faire le petit couple modèle, mais seulement quand ils n’étaient pas seuls. Elle enfila très rapidement un pull en cachemire et un jean puis dévala les escaliers quatre à quatre pour retrouver Gabrielle. Toujours en évitant la conversation, elle lui fit un petit sourire « Tu veux quelque chose à boire, tu dois avoir soif après avoir couru… ? »

Spoiler:

La jeune femme évitait la conversation et de répondait pas non plus aux questions posées par Gabrielle ce qui ne l’aidait pas beaucoup. Jules c’était surement rendu compte que la méthode qu’utilise Gabrielle est courante surtout chez les mannequins. Gaby aurait mieux fait de s’y prendre autrement mais comment ? Si sa voisine ne voulait pas en parler, elle n’allait quand même pas lui tirer les vers du nez bien qu’elle soit très curieuse et qu’elle veuille des réponses à ses questions. Il fallait qu’elle se retienne un peu, peut-être qu’au fur et à mesure, elle livrerait des informations à Gaby qui lui permettrait de comprendre qui sait ? C’était en tout cas ce qu’elle espérait.

Jules tentait de nier face à Gabrielle. Cela aurait été très convaincant si Gabrielle n’avait pas fait ce métier. Elle avait déjà tout essayé, les mensonges avec un large sourire trompeur, des rires trompeurs, détourner la conversation. Tout été déjà essayer depuis le temps. Elle sourit en remarquant que ces façons de faire qu’ont les mannequins n’avaient pas changé, ou du moins pas tout à fait.

« Qu’est-ce qu’il se passe ? Et bien rien ne t’inquiètes pas Gaby, euh… on discutait juste un peu fort, et oui oui, ca va très bien, un peu fatiguée de ma semaine mais c’est tout. ». avait-elle dit.

Sa voisine l’invita par la suite à entrer dans le salon, elle accepta naturellement. Si Jules pouvait lui proposer un verre, elle n’allait pas refuser loin de la ! Sinon ça ne serait pas normal, Gabrielle est toujours partante pour boire un verre, et quand je dis toujours c’est toujours !

Jules partit se changer et redescendit aussitôt vêtue d’un jean et d’un pull. Toujours en évitant d’en dire d’avantage sur ce qui pouvait donner quelques explications sur la dispute que Gabrielle avait entendu. Gaby reprit donc à la charge :

« _ Discutait un peu fort ? Vous ciriez et n’essaye pas de le nier ! Comme je le répète, à moi on ne me la fait pas. Dit moi ce qu’il se passe sil te plait. »

Elle était presque sur que son amie allait lui dire, comme elle avait déjà fait, que tout allait très bien. Jules lui proposa si elle voulait quelque chose à boire. C’est sur qu’après le petit jogging d’aujourd’hui elle n’était pas assoiffée mais bon. Pourquoi refuser ?

« _ Je veux bien oui. Tu me connais, toujours partante pour boire. Si tu as quelque chose de tonique ça me va, tout sauf de l’eau sil te plait. »

Ah ! On la retrouve bien là notre Gabrielle !